HtmlToText
le premier blog qui n’annonce pas la couleur ! a propos de « » vision d’apocalypse… 4 avril, 2013 | demain | p'tit père olive | pas encore de commentaires . il est bien rare que je me souvienne de mes rêves. pourtant, la nuit dernière, j’ai vécu un moment fort. après les agitations insomniaques de l’ouvrier laborieux, un rêve, coloré…certains y verrait là un cauchemar, mais après tout, je suis ce que je suis… nous sommes ma femme et moi dans une cité inconnue, et, plus précisément à son sommet : une colline, où nous avons visité quelque musée ou autres attractions pour touristes. ça pourrait être une ville du sud. cela faisait un moment que j’observais l’horizon, alerté par de grandes fumées signalant un incendie sans doute gigantesque. l’esprit, détourné, je fus quelques minutes absorbé par des intérêts moins philanthropiques. et puis, comme une sorte de leitmotiv récurant à ce genre de rêve, mon regard se tourna de nouveau vers l’horizon…le constat était sans appel, il se passait quelque chose d’inhabituel, de grave. il y avait là, l’aspect d’un mirage avec l’effet vibratoire que tout le monde connait. il y a eu cette vague, sans commune mesure avec tout ce que j’avais pu voir comme effets spéciaux au cinéma, des pans de gratte-ciels entiers, d’innombrables déchets, véhicules, corps inertes surfaient sur cette vague improbable et pourtant définitive, j’ai pris la main de mon épouse sans la regarder, et calmement j’ai dit « on est mort ». j’attendais la pression mortelle de ce tsunami, l’écrasement prévisible, la noyade, l’asphyxie… curieusement, il n’en fut rien, nous étions miraculeusement épargnés. le carnage, quelque centaines de mètres plus bas était stupéfiant. alors que les quelques miraculés en notre compagnie s’élançaient pour porter secours à d’hypothétiques survivants je dis à ma femme : « il nous faut des armes et des médicaments, des armes et des munitions, beaucoup de munitions, beaucoup de médicaments, des antibiotiques et des antalgiques, si tu trouve de la morphine, vas-y, récupère tout ce que tu peux…ça pourrait-être une bonne monnaie d’échange » ! p’tit père olive est fou ! ça y est, son esprit est totalement et définitivement perturbé par les hypers-productions hollywoodiennes (ça se dit encore ça) ? oui, c’est vrai, je ne vais pas nier : il y a quelque influence subliminale du grand satan ! mais, en y regardant de plus près, je me suis finalement demandé si cette inspiration onirique n’avait pour origine quelque chose de plus « géographiquement » probable qu’avec l’oncle sam. cette fumée, au loin, c’est bien évidemment la grèce. bien peu d’informations dans nos quotidiens et médias, ne viennent réveiller notre « conscience européenne » pour peu qu’on en ai une…puis vient la « sublimation » ou si vous préférez (oui, vous préférez), l’anéantissement complet, que dis-je ? le génocide du pays qui a mis au monde la démocratie par la bien nommée « troïka » et le retour des colonels ! pour ce qui est de la vague, du tsunami…noooon, ça n’arrivera pas chez nous…dors gaulois, dors ! tu ne sais plus te battre contre l’oppresseur, tu préfères te tirer dans les pattes ! a dire vrai, ce qui m’a le plus choqué en « analysant » ce rêve c’est ma réaction ! totalement dénuée d’empathie voire même de compassion. mon « un-conscient » aurait il réveillé ma « conscience »…pas sûr… allez, j’vous laisse avec mes élucubrations et vous donne le lien vers une lecture ô combien plus édifiante : exil du chaos . articles récents des acteurs de la décroissance. 29 juin, 2012 | demain | p'tit père olive | pas encore de commentaires . avant d'en arriver là. cela faisait quelques temps que j’avais revu pierre. si vous me demandez qui est pierre, c’est un ami, ou plutôt, mon ami. si vous demandez à n’importe qui d’autre il vous répondra : « un marginal ». j’entends déjà les murmures des « biens pensants » : « ah bon, son meilleurs pote est un feignant alors ? un profiteur du système ? voilà pour qui on cotise ! » vous n’y êtes pas ! je ne vous ferai pas sa bio aujourd’hui, mais au lieu de taper sur les plus faibles et invoquer les sacro-saintes cotisations, demandez vous à qui profite le système…réellement…ne voyez-vous pas qu’un taux de chômage élevé c’est « tout bénéf » ? cela permet à nos dirigeants de maintenir un niveau de stress élevé parmi la population active qui par conséquent n’a d’autres choix que d’accepter l’inacceptable…facile à comprendre, non ? je m’emporte, comme d’habitude, je suis hors sujet. reprenons : pierre, disais-je, passait le plus clair de son temps à se promener le long du gardon, entre remoulins et collias, des lieux bien connus pour les activités estivales de canoë, baignade et autre exhibitionnisme de nudistes sauvage bien connus également des services de police et de gendarmerie pour sa faune permanente de marginaux. je mets « faune » à dessein pour bien visualiser la différence entre une société : « in » et une société : « out ». car, ne vous méprenez pas, il s’agit bien là d’une « société », tribale certes, voire nomade, mais tous ne sont pas des « rebuts » du système, certains ont décidé de s’en passer, volontairement. c’est là qu’il fit leur connaissance. (1ère histoire). un jeune couple avait élu domicile dans l’une des nombreuses grottes qui peuplent ces gorges. atout majeur, celle-ci bénéficiait de l’eau courante (il y avait une source résurgente). un petit potager et un four à pain artisanal complétait l’équipement. leur lieu de vie était situé relativement haut et quasiment inaccessible (je vous laisse deviner pourquoi). elle, c’est jeanne, elle rentre de paris où elle exerce sporadiquement le mannequinat. elle est cultivée, le bac, une maîtrise en littérature. lui, c’est adrien, rebelle doté d’une volonté de survie inouïe et adepte du « fais le toi même ». autant jeanne est encore un peu « in » qu’adrien au maximum « out ». la plus grande partie de leurs ressources provient des prestations de jeanne et d’ouvrier agricole saisonnier pour adrien. il complètent leurs revenus avec le pain bio que fait adrien et qui le vend « sous le manteau » (ben ouai, au black quoi) sur les petits marchés locaux…ce qui lui valut de se retrouver plusieurs fois en garde à vue. et l’hiver me direz-vous ? …l’hiver : en inde. comment ! ben y s’emmerdent pas les rmistes ! c’est pas possible, y doivent trafiquer ! réfléchis deux minutes abrutis ! pas de loyer, pas d’électricité, pas d’eau, pas d’assurances, pas d’impôts…mais pas de confort comme chez toi ! et puis, j’ai jamais dit qu’il percevaient des allocs ! l’histoire durait, pierre m’en parlait chaque fois qu’il croisait jeanne, plus sociable, elle lui exprimait son désir d’avoir un enfant et des craintes qu’ils avaient de devoir vivre autrement, car forcément, on leur imposerait des conditions. ils parlaient de s’expatrier en inde, bien sur, mais aussi en australie…un jour ce fut fini. pierre ne les revît plus. vous pensez sans doute qu’ils se sont rangés, asservis aux impératifs « des gens bien comme il faut » du système admis…peut-être. je préfère croire qu’il est plus simple de se passer de confort que de liberté, et quand on y a goûté avec un tel acharnement…non, ils sont partis. (2ème histoire). je me réinstallais, il y a peu, dans ce qui fut autrefois ma maison sise dans l’allier (veuillez excuser cette tournure notariale) et qui n’est plus aujourd’hui qu’une ruine vaniteuse, souvenir d’un passé ou je construisait un avenir qui m’aurait permis d’avoir « un pied dedans, un pied dehors »; in et out… »ça suit au fond » ?… je les croise la première fois sur une petite route, lui devant, des dreadlocks attachés en chignon, souriant, menant quelques brebis, un chien les accompagne faisant son travail, elle, termine la marche, juchée sur un cheval, le nez dans un livre, indifférente à mon passage. j’apprends où ils habitent peu de temps après : c’est une vieille bâtisse (là aussi) qui semble en meilleur état malgré des ouvertures dont l’efficacité thermique reste à démontrer, le toit ne sem